Solistes de la Camerata Ataremac
Marie-Ophélie Gindrat et Marie Traube, violon
Léa Legros-Pontal et Florane Gruffel, alto
Elsa Dorbath et Alejandro Martìn-Segovia, violoncelle
Richard Strauss (1864-1949) , Capriccio
Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) , Sextuor en la majeur
Le Sextuor Ataremac
Fondée à Lausanne en 2017 à l’initiative d’Elsa Dorbath, la Camerata Ataremac est un groupe de seize instrumentistes à cordes, animés par une même idée : faire de la musique ensemble, sans chef, dans l’esprit le plus chambriste possible. Le sextuor est une version condensée de la Camerata Ataremac. Il est formé par les 3 premiers pupitres de chaque registre : premier violon, second violon, alto et violoncelle. L’idée de cette formation nous est venue afin de proposer un autre format plus chambriste à notre public.
Nikolaï Andreïevitch Rimski-Korsakov (1844-1908) , Sextuor en la majeur INR75 - 1876
Allegro Vivace
Rondo Fugato
Scherzo - Vivace alla saltarello
Andante espressivo
Finale - Allegro molto
Rimski-Korsakov est souvent vu, à tort, comme un compositeur du dimanche. Certes, il ne se mis à étudier sérieusement la technique musicale qu’à 31 ans et seulement après sa prise de poste de professeur de composition et d’orchestration au conservatoire de St Pétersbourg ; mais qui a dit qu’il fallait faire les choses dans l’ordre ?Ce « magicien de l’orchestre », passionné par Berlioz et Bach fût un professeur émérite, formant entre autre Glazounov, Stravinsky et Prokofiev. De son œuvre on retient souvent uniquement Schéhérazade et le Vol du Bourdon, issu d’un opéra. Pourtant son œuvre lyrique fût très prolifique avec quinze opéras et près d’une centaine de chants basés sur des mélodies folkloriques russes.La musique de chambre est un art qu’il a peut abordé, on compte un quatuor à cordes écrit en 1875 puis l’année suivante un sextuor et un quintette pour vents et piano. Ces deux derniers furent composées pour un concours de composition organisé par la société de musique russe. Il n’obtiendra pas le premier prix mais son sextuor à cordes est récompensé d’une mention spéciale pour « une œuvre de musique de chambre prometteuse, divertissante et remplie de gaieté ».Sa passion pour la fugue atteint son paroxysme dans le deuxième mouvement du sextuor qui constitue en une double fugue à 6 voix dont les deux sujets finissent par se mélanger. Korsakov était lui-même très fier de ces pages de contrepoint de haute voltige. Le premier et le dernier mouvement sont des formes sonates très occidentales où la magie d’orchestrateur de Korsakov s’exprime avec tout son panache. Connu pour ses talents de pianiste, il était également violoncelliste amateur ce qui explique probablement les nombreux thèmes donnés au premier violoncelle. Le Scherzo central, plein d’humour aux accents italiens, est contrebalancé par une Andante, cantilène aux rythmes slave, pleine de nostalgie.Tchaïkovski, grand ami de Korsakov, trouva l’œuvre trop légère à son goût mais fût probablement intrigué par la formation du sextuor ce qui aboutira à son fameux « Souvenir de Florence » en 1890